Kel Assouf part de la tradition touarègue et cherche à lui apporter plus sans défigurer ses racines.

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Quand le chanteur/guitariste nigérien Aboubacar ‘Anana’ Harouna est arrivé à Bruxelles en 2005, il s’est inspiré de la ville pour mettre ce superbe blues du désert au goût du jour : il a découvert une ville métissée, avec une grande diversité culturelle, et s’en est servi pour ajouter un souffle de reggae, une touche d’afrobeat, voir même un peu de salsa. Avec des musiciens venus de Mauritanie, du Ghana, de France, du Mali et d’Algérie, Kel Assouf est un beau reflet de nos grandes villes européennes, pluriculturelles et pleines de nouvelles fusions musicales porteuses d’un message de paix, d’union et de solidarité entre peuples et cultures.

Les fans de « desert blues » ne doivent pas s’inquiéter, ces influences ne font qu’embellir une musique restée ancrée dans ses racines sahariennes. Kel Assouf – qui signifie aussi bien ‘fils du désert’ que ‘fils de l’infini’ et ‘fils de la solitude’ – a nommé ce premier album ‘Tin Hinane’, ancienne reine touarègue, comme symbole de la culture qu’il veut revitaliser et dont il veut voir l’histoire transcrite en tifinagh, l’écriture des touaregs. « La guitare était une arme importante pendant la révolution touarègue, elle nous a aidé à revendiquer nos droits. Maintenant elle doit servir à sensibiliser les gens pour construire notre région, pour mettre en marche le développement économique et culturel de notre peuple. »
(Benjamin Tollet)

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