Le nom du groupe, Julverne fait bien sûr référence à l’écrivain. Depuis nos débuts (les Coulonneux, 1975!) nous cultivons une musique d’anticipation au passé, à partir de sources d’inspiration folk, classique ou rock, comme l’aurait écrite un cousin de Joseph Haydn marqué par Spike Jones et Stravinsky. Humour en demi teinte, second degré, « private jokes » sont au rendez-vous, dans des compositions qui sonnent forcément classique au vu de l’instrumentation. Cependant, notre propos ne se limite pas à une farce, il ambitionne de suggérer des lectures multiples d’un texte qui se veut riche, presque tonal et (souvent) beau.

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Pierre Coulon – flûtes

Fondateur de Julverne, prof d’aca, désigneur-graphiste, bricoleur-créateur génie de l’approximation, décorateur, amoureux de la flûte et de ses avatars, du théâtre, de la nourriture riche et sapide est aussi compositeur attitré du groupe. Dans son Ode Primitive, on peut entendre une de ses créatures démoniaques faite de PVC (∅ 50mm), d’aluminium cintré, de joints de silicone et d’amour : très grave !

Dirk Descheemaeker – clarinette.

Cycliste militant. Macère dans toutes les aventures musicales de pointe en Belgique où il est irremplaçable. Du hard-contempo de Ictus au minimalisme de Wim Mertens, en passant par le Karo de Daniel Schell et feu Maximalist! C’est la Rolls du groupe, tout le monde compte sur lui pour savoir où on est, à quel tempo, dans quel morceau, quand est-ce qu’on arrive, combien de mesures à compter… et il récite parfois de très jolis poèmes en flamand. Il donne quelques heures de cours en aca, à vélo.

Michel Berckmans – basson, cor anglais, hautbois.

Compositeur, improvisateur talentueux, acteur quand il faut, chipoteur de synthés, un peu sorcière quand il s’envole sur son basson. Il officie entre autre dans Flexible, l’Ampleur des dégâts, la Galafronie, le Théâtre du Tilleul quand ce n’est pas l’une ou l’autre formation de chambre (sérieuse). Son jeu hyper expressif le condamne systématiquement à des parties découvertes et périlleuses.

Edith Heudens – alto

Transférée de force du quatuor Halvenalf, où elle à mis le doigt dans l’engrenage des musiques zozo. Sinon c’est une classique, prof d’aca et prête à tout. Elle aime malheureusement partir en vacances et faire des enfants (2 à ce jour) – personne n’est parfait. C’est donc une fraîche Julvernette qui « danse impair » au milieu des vieux barbons lubriques qui l’entourent. Claudine Steenackers – violoncelle Une ancienne qui a accompagné les premiers pas du Julverne à neuf. Titulaire du quatuor Halvenalf, bref un pilier de l’institution. Prof d’aca surdemandée, elle a malgré tout un lourd passé chez les inclassables à côté d’un redoutable talent de chambriste. Récente promotion au Conservatoire Royal de Bruxelles, comme incontournable méthodologiste du violoncelle. Sonorité de velours, cycliste étonnante.

André Klénès – contrebasse.

Liégeois. En des temps immémoriaux, il a croisé la route des Julverne égarés sur les sentiers de la variété. Il est resté. Polyvalent, il jazze quand il faut, rocke à la demande, fait le National et l’Opéra, accompagne Sheller, donne quelques cours à ses moments perdus, studiote pour les autres et pour lui même puisqu’il compose à ses heures. Laurence Cornez – piano, percussions. Elle officie comme accompagnatrice au Conservatoire Royal de Mons, est fondatrice du « bureau des pianistes », association d’animaux de la même famille, tendance contempo. Elle s’escrime avec une énergie et une patience inébranlable sur les partitions les moins pianistiques ou les plus vulgaires, depuis Hvrkj jusqu’à Sieczinski, pas bégueule pour un sou. L’ordinaire de ses prestations est cependant plus sérieux, dans Ictus ou ROSAS d’Anne-Teresa De Keersmaeker.

Jeannot Gillis – violon, trombone.

Initiateur du second souffle de Julverne, condottiere de Halvenalf, comparse des Métaryhmes, compositeur autodidacte et ingénieur à mes heures, je consacre mon énergie créatrice à ces projets de longue haleine (bientôt 25 ans!) qui gravitent autour des « 3èmes musiques » et qui font partie d’une certaine belgitude obstinée, originale et marginalisée. Dans ce CD, je signe le gros des partitions et le texte que vous venez de lire.

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