Vous cherchez un groupe qui allie une approche conceptuelle à une créativité vivifiante et une spontanéité explosive ? Ne cherchez plus : actif depuis 2011, Too Noisy Fish s’est déjà taillé une place de choix dans le jazz belge. Le fait que les musiciens – le pianiste Peter Vandenberghe, le bassiste Kristof Roseeuw et le batteur Teun Verbruggen – forment aussi la section rythmique de la Flat Earth Society depuis 1999 (!) y est pour beaucoup. Ils peaufinent l’art de l’interaction depuis des années et sont devenus des experts en la matière. Dans leurs mains, la musique se transforme en argile, qu’ils modèlent selon leurs besoins ou leurs envies.

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Depuis sa création, le groupe s’amuse avec quelques idées et contradictions récurrentes. De forts contrastes et une dynamique fougueuse en sont souvent à l’origine. Les compositions de Vandenberghe comportent souvent des idées diamétralement opposées, dont une musique qui peut être à la fois directe et complexe, délicate et raffinée, hyperactive et puissante. L’exécution est rigoureuse et dispose d’une bonne dose d’humour et d’absurdité, tout en tendant à dépasser l’ironie postmoderne. C’est comme un miroir de la vie, dans toute son imprévisibilité et son chatoiement, ses joies et ses frustrations, mais où les choses sont dans leur juste perspective.

Fight Eat Sleep (2013), enregistré par Oz Fritz (Tom Waits, John Cale), est devenu une confirmation des capacités du trio. Profondément débridé et curieux, le groupe ne cesse de construire et de déconstruire, avec un amour éperdu pour le genre et un abandon déraisonnable, bousculant tout sur son passage. Les 11 titres de cet album du tonnerre regorgent d’un expressionisme effronté, de bandes son pour films lugubres et d’une énergie infatigable. L’album a été élu “Album Of The Year 2013” par The New York City Jazz Record.

Fast Easy Sick (2011) le premier album, se fait tout de suite remarquer, car le trio y allie l’intensité du rock & roll à l’audace de l’avant-garde, puisant dans l’immense histoire du jazz tout en recherchant de l’inspiration aux ses confins.

Après Nightwatch (2016), un projet avec l’auteur acclamé Dimitri Verhulst et les vidéastes Trisha De Cuyper et Jan Lapeire, le groupe revient à Oz Fritz pour l’enregistrement de leur 3ème album : Furious Empathic Silence : l’étape suivante dans leur quête créative et existentielle. S’inspirant de compositeurs du XXe siècle (Ives, Ravel, Messiaen), d’icônes du jazz (Miles, Monk, Cecil Taylor), du hiphop et d’autres influences, le trio se met à nouveau à créer une musique qui va sûrement poser des questions (qui sait à raison ?) et peut-être apporter des réponses. Ou pas. Quoi qu’il en soit, le voyage promet une fois de plus d’être chatoyant, audacieux et plein de surprises.

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