Un line-up qui ne manque pas d’exciter l’écoute. Et c’est bien le cas avec ce disque dans lequel on apprécie le sens mélodique des compositions, toutes de la clarinettiste sauf « La mesure du possible » de Sauzereau et « Mouillette », une pièce improvisée par le guitariste et le batteur. Une pièce en duo pour ouvrir l’album, une autre pour le clôturer. La mise en place est, elle aussi, soignée et réfléchie, avec une volonté de mettre en avant les membres du quintet. Car c’est là l’un des intérêts de l’album : on n’a jamais l’impression d’entendre un quintet de jazz, tant les parties des solistes s’intègrent avec le raffinement d’une musique de chambre. « Hier » est une petite merveille de composition, tout comme « Reine sous terre ». Le solo de Fil Caporali sur « Pas de Signal » est lui aussi un grand moment de sonorité douce. Car si l’album brille par ses compositions et l’agencement des morceaux, le son d’ensemble est lui aussi prenant de bout en bout, preuve sans aucun doute du travail d’équipe que le projet a développé. Quant à la « directrice » – prendre une direction, une esthétique – du projet, on aurait pu imaginer chez elle l’influence des grands clarinettistes français (Sclavis, Kassap, Portal), mais c’est plutôt du côté de Jimmy Giuffre qu’elle a puisé son sens de la mélodie, de la pureté du son et du mouvement dansant (la danse, un art qu’elle a par ailleurs pratiqué).” (JP Goffin, Jazzmania)

un disque à se procurer sans hésiter!

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