“Munsch”, c’est l’histoire de deux musiciens qui se connaissent depuis quinze ans, Adrien Lambinet et Julien de Borman, le premier au trombone, le second à l’accordéon. Ils se sont rencontrés dans le groupe Klezmic Circus. Et cela a duré dix ans. Puis ils ont eu chacun des aventures ailleurs. Un soir, à l’An vert, à Liège, Adrien a invité Julien à le rejoindre sur scène. « Et ça a hyper bien marché. Et on s’est dit qu’on voulait se retrouver pour créer quelque chose. Mais pas n’importe quoi. On voulait un moteur en plus du musical. Et on s’est accordé sur la thématique du cri, du cri intérieur, du cri qu’on a en nous, qui peut prendre plein de formes différentes et, souvent, qu’on ne peut pas sortir. » D’où Munch, l’artiste norvégien qui a peint le célèbre et angoissant Cri. Qui s’est mué en Munsch, avec un « s » en plus, pour montrer que le trio se préoccupe aussi de l’universel, de l’être humain, Mensch en allemand. (…)

Un trombone, un accordéon, des per­cussions, de l’électronique. Des mu­siques jazz, folk, électro. Difficile de « genrer » Munsch. Mais qu’importe, ce que le groupe fait, c’est d’abord un tra­vail sur le son.

Adrien: «Complète­ment. On y travaille tous les trois. »

Ju­lien: «C’est venu de l’improvisation. J’ai voulu dépasser le son de mon ins­trument. Et je me suis retrouvé à ajou­ter une, deux, trois pédales pour étendre mon son. On part tous les trois de l’acoustique et on l’augmente. »

Étendre la palettes sonores.

Munsch. Le cri et l’entropie

(Jean-Claude Vantroyen, Le SOIR)

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